Gérontechnologie

Sur la page facebook, du « Mythe de la maladie d’Alzheimer« ,  nous y trouvons une critique constructive de l’utilisation abusive de gérontechnologie et notamment du phoque appelé Paro (voir image). Voici ce qui y est dit : « Dans son édition de mardi 14 juin, la Tribune de Genève a publié un article intitulé « Connecté pour mieux vieillir », consacré aux « gérontechnologies » destinées à pallier le manque de moyens pour faire face aux défis liés à l’allongement de l’espérance de vie. Parmi celles-ci, il en est une qui nous a particulièrement indignés et nous avons de suite soumis un commentaire au courrier des lecteurs du journal, donc voici la teneur originale (la Tribune a escamoté quelques phrases) :
Un phoque robotisé ou des relations humaines ?
Certains EMS du canton ont acquis, ou comptent le faire, un bébé phoque robotisé du nom de Paro (au prix de 5000 CHF ; voir l’article « Connecté pour mieux vieillir » de la TdG du 14 juin 2016). Ce bébé phoque, qui répond aux caresses et peut aussi manifester son mécontentement, stimulerait les interactions des personnes présentant une démence, réveillerait leurs émotions et apaiserait leur anxiété. Selon le secrétaire général de la Fegems, ces personnes présentant « une sorte de régression », Paro servirait d’objet transitionnel « comme peut l’être une peluche pour un enfant ». Ce phoque robotisé permettrait aussi d’éviter les « risques » que ferait courir la présence d’un véritable animal, à savoir allergies et griffures. Mais non, les personnes avec une démence ne retombent pas en enfance ! Même avec des troubles cognitifs importants, elles gardent une identité, une conscience de leur environnement et une dignité. Par contre, leur vie en EMS se caractérise le plus souvent par la déprivation sensorielle, l‘ennui, l’inactivité et la solitude. La réponse à ce mal-être ne se trouve pas dans un robot infantilisant. Il s’agit de changer de culture dans les EMS, et de s’affranchir de pratiques qui se focalisent sur les questions médicales, la sécurité, la surveillance permanente, l’uniformité et les directives bureaucratiques. Cela passe par la création de lieux de vie plus proches des environnements familiaux, ouverts vers la cité, et qui permettent des contacts proches avec la nature et les animaux (des vrais !) et des relations intergénérationnelles. Dans ce contexte, oui aux technologies si elles permettent de créer du lien interpersonnel, si elles respectent la dignité des personnes, si elles contribuent à leur bien-être et à leur qualité de vie et ce, en prenant en compte leurs besoins et souhaits individuels. »