Suite à sa conférence donnée au Centre de recherche sur le vieillissement (CSSS-IUGS) de l’Université de Sherbrooke dans le cadre des 23èmes Gérontoclub, Stéphane Adam a été interviewé par Radio-Canada Estrie.
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A noter que cette conférence portait sur la question de l’âgisme et du jeunisme dont les conséquences négatives sur la santé physique et mentale de nos aînés sont souvent sous-estimées par les chercheurs et les cliniciens travaillant avec des personnes âgées (voir abstract ci-dessous).
ABSTRACT de la conférence :
L’âgisme et le jeunisme: Conséquences trop méconnues par les cliniciens et chercheurs!.
Stéphane ADAM1
1 Unité de psychologie clinique de la sénescence, Université de Liège.
Historiquement, nous avons toujours été ambivalents par rapport au vieillissement. Deux représentations de la vieillesse ont coexisté dans des proportions variables que ce soit entre les époques, ou entre les cultures à une même époque. Les personnes âgées peuvent ainsi être davantage associées aux notions de sagesse, d’expérience, de transmission, de partage actif de valeurs (vision positive du vieillissement). Dans d’autres cas, un amalgame est fait entre vieillissement et folie, sénilité, fardeau, déclin, etc. (vision négative du vieillissement). Actuellement, dans la plupart des sociétés industrielles, la vision du vieillissement apparaît hélas essentiellement négative, teintée des phénomènes d’âgisme et de jeunisme. L’objectif de cet exposé est de souligner : (1) les effets délétères (mis en évidence dans la littérature) de cette vision négative du vieillissement sur la santé physique et mentale de nos aînés (ex : le déclin mnésique avec l’âge est plus marqué chez des personnes qui ont une vision négative du vieillissement par rapport à des personnes du même âge qui ont une vision plus positive du vieillissement), et (2) l’influence de ces stéréotypes négatifs sur l’attitude des personnes (jeunes/adultes/enfants) vis à vis de nos aînés. Nous verrons en particulier que la stigmatisation liée à l’âge influence de façon négative nos actes professionnels (pour le personnel médical et paramédical) vis-à-vis des patients âgés. Toutes ces études confirment que la dimension psychosociale associée au vieillissement est un élément incontournable à considérer et devrait être intégrée à la base de toute formation pour des professionnels (médecins ou autres) amenés à travailler avec des personnes âgées.