Agisme chez les soignant

Conférence de Stéphane Adam sur les stéréotypes sur le vieillissement, y compris chez les soignants.


PUBLICATION SCIENTIFIQUE: Nouvel article accepté dans la revue « Gériatrie et Psychologie et Neuropsychiatrie du vieillissement »

Un nouvel article de synthèse sur le thème de l’oncogériatrie intitulé « Impact de la double stigmatisation en oncogériatrie: Etat des lieux » (Schroyen, S., Adam, S., Jerusalem, G., & Missotten, P.) a été accepté dans la revue « Gériatrie et Psychologie et Neuropsychiatrie du vieillissement ».

Il paraîtra dans le numéro 2 du volume 12.

En attendant sa publication, en voici déjà le résumé:

« Le cancer est un problème de santé majeur dont l’âge constitue un facteur de risque avéré. Paradoxalement, les personnes âgées cancéreuses sont souvent exclues des essais cliniques et sous-traitées comparativement à des patients plus jeunes. De même, leurs besoins psychosociaux demeurent peu connus. Un élément explicateur de ces constats est la stigmatisation liée à l’âge (c.à.d. nos stéréotypes liés à l’âge, et donc l’âgisme), l’âge étant actuellement le principal motif de discrimination. Outre les stigmas liés à l’âge, ces patients sont confrontés aux stigmas liés à la pathologie car le cancer (particulièrement certains types de cancer comme celui du poumon), véhicule toujours beaucoup d’images négatives. L’interaction entre ces deux types de stigmatisation (notion de double stigmatisation) est actuellement sans réponse. Le but de cet article est de présenter le phénomène de l’âgisme à travers de nombreuses études dans le vieillisement « normal » qui ont démontré son influence péjorative sur la santé mentale et physique de sujets vieillissants et sur l’attitude de leurs interlocuteurs. De plus, nous ferons le point de la littérature sur la manière dont l’âgisme et la stigmatisation liée au cancer se manifestent dans le contexte spécifique de l’oncogériatrie. »

 


Moi vieux ? Jamais !

Quelle vision avons nous du vieillissement ?  C’est la question à laquelle l’émission « Specimen » a tenté d’apporter quelques éléments de réponse. Excellent reportage permettant d’ébranler certains de nos stéréotypes et de se mettre dans la peau d’un « vieux ».

Pour le regarder cliquez ici

 


UPSYSEN: Accueil d’une nouvelle chercheuse dans l’Unité!

Les résultats du FNRS sont donc tombés depuis une semaine. Nous avons obtenu un nouveau mandant d’aspirant FNRS et nous comptons ainsi une nouvelle collaboratrice pour l’UPsySen en la personne de Manon Marquet.
2013-08-20 10.06.38-1
Manon est une étudiante en psychologie de l’ULg qui termine son mémoire actuellement sous la promotion de Adam Stéphane et Pierre Missotten (même tandem pour l’encadrement de sa thèse de doctorat). Elle commencera donc dès le 1er octobre sa thèse de doctorat (4 ans) sur le thème des représentations liées au vieillissement (âgisme et jeunisme) en lien avec la question des émotions positives.

TITRE DE LA THESE :

Vision du vieillissement, activation de stéréotypes agistes, et émotions positives: quelles interactions possibles chez les personnes âgées et leurs interlocuteurs.

RESUME DU PROJET :

La stigmatisation liée à l’âge (c.à.d. l’âgisme et le jeunisme) est un phénomène actuellement très présent en Europe. Son influence péjorative sur la santé physique et mentale de sujets agés a été démontrée au travers d’études longitudinales abordant les conséquences des représentations du vieillissement chez des sujets vieillissant. Dans la même lignée, d’autres études ont souligné l’influence délétère de l’activation (implicite et/ou explicite) de stéréotypes négatifs chez la personne âgée sur divers paramètres comme la performance cognitive, la santé, l’indépendance, etc. En outre, certaines de ces études ont montré que l’activation de stéréotypes positifs a des effets moindres, si pas nuls, sur les variables étudiées. Ce constat pourrait s’expliquer, au moins en partie, par le fait que nous baignons dans une culture imprégnée de stéréotypes âgistes. Toutefois, bien que l’intensité de l’imprégnation culturelle soit très hétérogène d’un individu à l’autre (tous les êtres humains n’ont pas une vision négative du vieillissement), aucune étude d’activation de stéréotypes n’a contrôlé la vision individuelle initiale du vieillissement des personnes âgées.
Compte tenu de ces considérations, notre projet propose d’évaluer les effets du croisement entre vision (positive/négative) du vieillissement et activation explicite de stéréotypes (positifs/négatifs) liés au vieillissement, et ce tant chez les personnes âgées que chez leurs interlocuteurs plus jeunes (il est avéré que la vision que les jeunes ont du vieillissement influence leur manière d’interagir avec les personnes âgées). De plus, nous ambitionnons de vérifier la persistance des effets de l’activation chez les sujets âgés, ce qui constitue un manquement soulevé dans la littérature. Enfin, nous
souhaitons vérifier que l’activation de stéréotypes négatifs diminue la tendance naturelle des personnes âgées à s’orienter vers des informations émotionnellement positives, ce qui amoindrit leur sentiment de bien-être.


PUBLICATION SCIENTIFIQUE: Nouvel article de l’UPsySen publié dans la « Revue de Neuropsychologie »

En avril dernier a été publié un article de l’UPsySen qui a l’intérêt de porter sur un de nos nouveaux centres d’intérêt; à savoir la question des représentations associées au vieillissement, et les conséquences de ces représentations sur l’évolution de santé des personnes âgées et sur nos attitudes lorsque nous sommes en interaction avec nos aînés.

Cet article est publié dans la Revue de Neuropsychologie, et peut être télécharger et consulter gratuitement en cliquant ici


PRESSE: Interviews de Stéphane Adam à Radio-Canada Estrie – 26 avril 2013

Suite à sa conférence donnée au Centre de recherche sur le vieillissement (CSSS-IUGS) de l’Université de Sherbrooke dans le cadre des 23èmes Gérontoclub, Stéphane Adam a été interviewé par Radio-Canada Estrie.

Pour l’interview Radio, cliquez ici

Pour l’interview télévisée, cliquez ici

A noter que cette conférence portait sur la question de l’âgisme et du jeunisme dont les conséquences négatives sur la santé physique et mentale de nos aînés sont souvent sous-estimées par les chercheurs et les cliniciens travaillant avec des personnes âgées (voir abstract ci-dessous).

ABSTRACT de la conférence :

L’âgisme et le jeunisme: Conséquences trop méconnues par les cliniciens et chercheurs!.

Stéphane ADAM1

1 Unité de psychologie clinique de la sénescence, Université de Liège.

Historiquement, nous avons toujours été ambivalents par rapport au vieillissement. Deux représentations de la vieillesse ont coexisté dans des proportions variables que ce soit entre les époques, ou entre les cultures à une même époque. Les personnes âgées peuvent ainsi être davantage associées aux notions de sagesse, d’expérience, de transmission, de partage actif de valeurs (vision positive du vieillissement). Dans d’autres cas, un amalgame est fait entre vieillissement et folie, sénilité, fardeau, déclin, etc. (vision négative du vieillissement). Actuellement, dans la plupart des sociétés industrielles, la vision du vieillissement apparaît hélas essentiellement négative, teintée des phénomènes d’âgisme et de jeunisme. L’objectif de cet exposé est de souligner : (1) les effets délétères (mis en évidence dans la littérature) de cette vision négative du vieillissement sur la santé physique et mentale de nos aînés (ex : le déclin mnésique avec l’âge est plus marqué chez des personnes qui ont une vision négative du vieillissement par rapport à des personnes du même âge qui ont une vision plus positive du vieillissement), et (2) l’influence de ces stéréotypes négatifs sur l’attitude des personnes (jeunes/adultes/enfants) vis à vis de nos aînés. Nous verrons en particulier que la stigmatisation liée à l’âge influence de façon négative nos actes professionnels (pour le personnel médical et paramédical) vis-à-vis des patients âgés. Toutes ces études confirment que la dimension psychosociale associée au vieillissement est un élément incontournable à considérer et devrait être intégrée à la base de toute formation pour des professionnels (médecins ou autres) amenés à travailler avec des personnes âgées.