Un nouvel article intitulé « L’âgisme et ses conséquences cliniques en oncogériatrie : état des lieux et pistes d’interventions » (S. Schroyen, S. Adam, G. Jerusalem & P. Missotten) a été accepté et paraîtra prochainement dans le volume 69 de la Revue Médicale de Liège. Nous le mettrons en ligne dès sa parution. En attendant, en voici le résumé :
L’avancée en âge est un facteur de risque en oncologie. Ainsi, on estime que,en 2030, 70% des cancers diagnostiqués aux Etats-Unis toucheront des sujets de plus de 65 ans.Paradoxalement, les personnes âgées sont souvent exclues des essais cliniques et sont sous-traitées comparativement aux patients plus jeunes. Un facteur explicatif important (et pourtant peu pris en compte !) de telles observations est la stigmatisation liée à l’âge (c.à.d. nos stéréotypes liés à l’âge, et donc l’âgisme), l’âge étant actuellement le principal motif de discrimination. Dans cette perspective, notre objectif est de présenter les manifestations de l’âgisme en oncogériatrie et ses conséquences directes pour les patients, leurs interlocuteurs (c.à.d., les professionnels de la santé) et les interactions qui se nouent entre eux. Tout au long de cet article, nous enrichirons nos propos par des données issues de recherches menées dans le vieillissement « normal ». Avant de conclure, nous dégagerons quelques pistes d’interventions, potentiellement applicables en oncogériatrie, destinées à y réduire l’effet délétère de l’âgisme.